naissance d'un nuage
je ne saute pas du coq (dans la boîte) à l'âne, même si l'ensemble peut paraître un peu brouillon: j'ai entrepris depuis quelques semaines un travail sur les boîtes et plus particulièrement sur ce qu'elles renferment. j'avance en parallèle sur les pistes dessin, mises en scène de vraies boîtes et linogravures.
du côté linogravure, les boîtes dévoilent entre autres des nuages...
d'abord il y a les croquis (ici un morceau de ciel de mes vacances en auvergne) qui m'aident à définir une forme ou une composition
puis vient le dessin sur la plaque de linoléum, le plus souvent à main levée. ici le crayon blanc m'aide à visualiser les effets de lumière à donner au nuage. la gravure sur lino comme sur bois est une gravure en taille d'épargne, c'est-à-dire qu'on épargne toutes les parties que l'on veut imprimer (le dessin) et donc que l'on creuse à l'aide d'une gouge ce qui devra rester vierge.
pour changer, je décide d'utiliser de l'encre blanche
après le passage du rouleau encreur, c'est l'émotion et la découverte. l'image n'est pas encore imprimée mais elle dévoile déjà son trait et sa structure : une des caractéristiques de la gravure sur lino c'est de laisser une trace visible du travail de la gouge, les espaces vierges que j'évoquais précédemment sont en fait peuplés des rides creusées par l'outil et c'est cette identité si particulière que j'aime tant utiliser.
vient enfin l'impression : l'image imprimée est inversée par rapport à la matrice. j'utilise ici du papier de récupération, des fragments d'affiches dont couleurs et éventuellement lettrages enrichissent la composition.
tous mes derniers tirages linos sont découpés puis plastifiés et cousus, j'ai déjà écrit un mot sur le sujet dans un précédent post mais je montrerai la suite des détails de fabrication la prochaine fois.
le nuage vous salue et vous dit à la semaine prochaine pour la mise en boîte.